Le dernier titre de Françoise Dastur, Penser ce qui advient, a été sélectionné par Libération : voici la recension de Robert Maggiori !
Sollicitée par les questions de Philippe Cabestan, philosophe, Françoise Dastur reconstruit ici son itinéraire intellectuel - de fille d’ouvriers née pendant l’Occupation à Lyon, qui fait ses études dans un lycée technique, lit Bernanos et Dostoïevski, "passe totalement à côté d’Elvis Presley et du rock’n’roll" et sort première à l’agrégation de philosophie. Itinéraire marqué de façon décisive par la "rencontre" avec la pensée de Husserl et de Heidegger. La voie de la phénoménologie (puis de l’herméneutique et de la Daseinanalyse, ou "analyse existentielle") qu’elle explore depuis lors, la conduit non seulement à "décrire le donné", mais à voir comment on peut "permettre aux événements de se montrer par eux-mêmes". Elle livre ici ses méditations sur l’être et le langage, le temps et la mort, la psychiatrie et la psychanalyse, l’animal et l’homme, et aussi quelques "questions d’actualité" : le néocolonialisme, le féminisme, la technique, l’écologie.