Le "subtil éclairage" des "Exercices d'humanité" de Vincent Descombes.

Le "subtil éclairage" des "Exercices d'humanité" de Vincent Descombes.

La Tribune, 13 novembre 2013

La Tribune a élaboré un long dossier qui va "Au-delà des blockbusters philosophiques", présentant une sélection originale d'ouvrages de philosophie dont, en belle place, les Exercices d'humanité de Vincent Descombes ! Voici un extrait de l'article. 

 

Un philosophe qui ne passe pas à la télévision

Rationaliste, Vincent Descombes l'est. Ce directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) ne passe pas à la télévision, n'a pas de site internet dédié, mais fait pourtant partie de ces philosophes reconnus et discutés par leurs pairs.

Depuis plus de quarante ans, il élabore une œuvre exigeante jalonnée en moins d'une quinzaine d'ouvrages qui couvrent pratiquement tous les domaines - de la philosophie politique à la métaphysique en passant par la littérature.  La publication d'un livre d'entretiens, sobrement intitulé « Exercices d'humanité », avec un autre philosophe, Philippe de Lara, offre une excellente introduction à son travail.

Etudiant, dans les années 1960, il eut pour maîtres Jacques Derrida, Paul Ricoeur, ou encore Cornelius Castoriadis avant d'élargir considérablement son horizon grâce à un long séjour au Canada et aux Etats-Unis. Il y découvre une autre tradition, celle de la philosophie anglo-saxonne, analytique, où l'analyse du langage prime.

Pas de goût pour la surenchère nietzschéenne

Puisant à différents sources pour élaborer son propre travail, Vincent Descombes ne rejette pas la "French Theory", mais n'a jamais goûté la surenchère nietzschéenne ou heideggerienne. Il a été davantage influencé par les travaux de l'anthropologue Louis Dumont, ou encore d'Elisabeth Anscombe, une élève de Ludwig Wittgenstein.

Son travail de réflexion veut répondre à un questionnement spécifique : "Ce que nous croyons savoir, comment le signifions-nous?" Ainsi, celui qu'il mène sur la notion d'identité, en particulier les redoutables problèmes posés pour définir « l'individu collectif ». Par exemple, que signifions-nous lorsque nous disons : "la France". Est-elle la somme des individus français ou bien une totalité qui diffère de cette simple somme ?

Cela paraît technique et pourtant la réponse est essentielle pour le citoyen, par exemple pour comprendre comment aborder l'intégration européenne ? La nation est-elle "soluble" dans une entité plus large comme une fédération ou pas ? Vincent Descombes apporte un subtil éclairage sur ces points.

Récuser toute espèce de dualisme

Pour autant, on ne trouvera pas de recettes. « Les analyses logiques ne vont pas résoudre nos problèmes techniques. Ce qu'elles peuvent faire, c'est nous aider à mieux penser ces problèmes, ou à lever d'énormes confusions dans l'énoncé même de ces problèmes », indique Vincent Descombes.

Autre exemple d'analyse, celle du « moi » dans nos sociétés devenues individualistes : Vincent Descombes réinterprète à cet égard le rapport entre le sujet et l'objet posé par Descartes, en montrant, sous un nouvel éclairage, que la conception de l'auteur du "Discours de la méthode" offre la possibilité d'élaborer une "philosophie de l'action" qui "récuse toute espèce de dualisme" en permettant de "rétablir agent et patient, sujet et objet comme des statuts, comme des positions, comme des fonctions, et non pas du tout comme des entités".

Loin de prendre la pose héroïque du penseur, Vincent Descombes défend une conception de la philosophie qui n'est pas en situation de supériorité mais qui, au contraire, joue un rôle modeste mais, au final, plus solide à long terme : « Ce qu'à mes yeux le philosophe peut faire, c'est attirer l'attention des uns et des autres sur des malentendus et des sophismes qui encombrent nos débats publics et qui font que, surtout sur ces thèmes politiques, on a l'impression de tourner en rond... Le philosophe ne saurait prédire l'avenir. » Nous voilà prévenus.

Revue de presse

Une chronique d'Anne-Laure Blanc, sur le blog "Chouette, un livre!", le 7.09.2021

“La fille du Soleil, c’est la jeune Phoebé, Phoebé la Lumineuse, qui va nous conduire à la recherche de la Justice et de la Vérité, en passant par la fiction et le réel, sans oublier le principe de non-contradiction.”

Un article de Corinne Kefes, Force Ouvrière, le 28 août 2021

« Cet ouvrage est une double invitation au voyage, à la rencontre d’un homme qui dénote et à travers une langue morte, le latin. »

Article de Corinne Kefes, Force Ouvrière, le 22 août 2021

« Thalès, philosophe et géomètre, nous enseigne que la paix ne peut être le fait d’un seul homme mais qu’elle doit se construire avec tous car nul ne peut se dire sage, nul ne peut prétendre à la perfection. »

 
Article de Corinne Kefes, Force Ouvrière, le 17 Juillet 2021

"Pour Pythagore, comprendre les nombres, les lois de l’univers, c’est comprendre comment bien gouverner les hommes ensemble et soi-même."

Emission "J'ai lu pour vous", Radio 16, le 19 mai 2021

« [...] C’est bien sûr un livre accessible dont je vous parle ici, testé avec bonheur auprès d’enfants d’école élémentaire qui, même s’ils n’ont pas encore le recul nécessaire pour appréhender les subtilités de l’illustre Pythagore, se sont laissés porter

Un article de Claudine Charamnac Stupar sur notre titre Ainsi parlait Nietzsche - publié dans le numéro 227

Nous avons présenté cette collection des Petits Platons dans le NVL 224 Philosopher avec les enfants.

 
Les Notes, 6 avril 2021

Thalès et son épopée pour trouver l'homme le plus sage du monde est à l'honneur dans Les Notes en ce début avril ! Nous remercions Mme Pamela Ellayah pour sa belle recension de Thalès et le trône de la sagesse !

Les Notes, 6 avril 2021

Retrouvez la belle recension de Pythagore et la grande évasion des nombres par Pamela Ellayah dans Les Notes

Science et Vie Junior n°353, février 2019

En février, Science et Vie Junior met à l'honnneur Newton et la confrérie des astronomes dans son numéro sur l'infiniment petit. Suivez leurs conseils, découvrez ou redécouvrez Newton: