Nous sommes au terme de l'année 0 de la collection, Noël est (presque) passé. Pour la première fois, Les petits Platons étaient de la partie, et peut-être avez-vous trouvé quelques philosophes en folie au pied de votre sapin ? Nous vous proposons de revivre avec eux les grands événements et les belles réussites qui ont marqué leur venue au monde… et d'apprendre certains de leurs secrets !
Aujourd'hui, les mois de lancement.
En janvier 2010, les maquettes de Socrate, Descartes, Leibniz et Kant, écrits par Jean Paul Mongin et illustrés par Yann Le Bras, François Schwoebel, Julia Wauters et Laurent Moreau, se mitonnent quelque part aux Pays-Bas, où près de 400 ans plus tôt se situe justement le point de départ du Malin Génie... : Yohanna Nguyen, qui développe le design de la collection, y achève en effet un Master à la Royal Academy of Arts de La Haye, où entre deux compositions des églogues de nos philosophes, elle invente de nouvelles lettres ; quel plus beau métier ?
Pendant ce temps, à Paris, la charmante Valentine Spinelli, de manière tout à fait improbable, envoie ce qui sera la première candidature reçue par Les petits Platons. Sitôt dit, sitôt fait : Valentine deviendra, quelques semaines plus tard, l'indispensable orchestratrice des salons, campagnes de presse, cessions de droits de nos philosophes en folie... bref, si un petit Platon devait un jour passer entre vos mains, ce serait probablement en partie grâce à elle !
Tout début février, les quatre premiers titres, relus jusqu'à la dernière minute, peaufinés par la bienveillance d'innombrables correcteurs, sortent des presses de l'imprimerie de Montligeon.
Pourquoi cette imprimerie ? Au-delà de ses belles machines Heidelberg à la frappe si experte, c'est toute une page d'histoire qu'il faut ici évoquer.
En 1886, l'abbé Buguet, curé de La Chapelle-Montligeon, s'attristait de voir ses paroissiens quitter le bourg pour les périls de la ville. Afin de leur proposer du travail, il lance successivement une fabrique de jersey, une autre de dentelle, une encore de ganterie... Par ailleurs, suite à une révélation et une visite mystérieuse, dont les curieux liront la recension ici, il fonde une Œuvre visant à faire célébrer des messes pour les défunts et les âmes délaissées du purgatoire, moyennant une cotisation d’un sou par an. En faisant prier pour les âmes du purgatoire, il espère d’elles, en retour, « le moyen de faire vivre l’ouvrier ». Le développement de l’Œuvre lui-même va le permettre. Il y a les petites feuilles de publicité à imprimer, les bulletins... L'abbé embauche un enfant de chœur, achète une petite machine Abat, puis une plus grande à vapeur… Le presbytère étant devenu trop petit, on construit des hangars dans la cour, on rachète des maisons… et de 31 ouvriers à la mort de l'abbé, cette imprimerie emploie aujourd’hui 230 personnes. Elle devint Société anonyme de l’Imprimerie de Montligeon, mais le diocèse, qui en est toujours l'actionnaire quasi-unique, réinvestit 100% des bénéfices dans sa modernisation et le maintien des emplois. C'est avant tout ce projet entrepreneurial qui nous a plu, aimant à penser que, pour vendre des livres de philosophie destinés aux enfants, il est bon que les papas aient du travail !
Imprimerie de Montligeon - site historique
Ainsi, Les petits Platons virent le jour sous le regard de la patronne de Montligeon, "Notre-Dame libératrice et Porte du Ciel" - imagine-t-on plus adéquat horizon à la philosophie ?
Dès le mois de mars, Raphaël Enthoven et Adèle van Reeth adressent un magistral coup de chapeau aux petits Platons dans leur émission Les Nouveaux Chemins de la Connaissance. Les livres ne sont pas encore en vente, mais des dizaines de libraires et de particuliers nous appellent pour savoir où se les procurer !
Nos quatre philosophes s'exposent face à La Sorbonne pour se placer sous de bons augures, puis font leurs tout premiers pas sur le stand coloré des petits Platons au Salon du Livre de Paris…
C'est le lancement officiel de la collection, et de ce site, développé par les talentueux Yann Borgazzi (home, flash) et Jérémie Juraver (html), à l'inépuisable patience duquel nous devons beaucoup.
De passage à Paris, l'éditeur portugais 7 dias 6 noites repère les premiers titres, et Les petits Platons signent leur première vente de droits à l'étranger !
En avril, Les petits Platons arrivent en librairie, vendent leurs premiers livres par internet, et commencent à sillonner la France et l'Europe, allant de foires en salons. C'est d'abord le Printemps du Livre de Montaigu qui leur ouvre ses portes...
Puis le Salon du Livre de Genève qui leur donne l'occasion de prendre pied dans les confins helvétiques - bien qu'ils n'aient guère de lingots d'or à mettre à l'abri…
A suivre...