La collection des Dialogues des petits Platons accueille deux nouveaux titres : Penser ce qui advient de Françoise Dastur, et L'idée de Dieu, l'idée de l'âme de Jean-Louis Vieillard-Baron !
Le titre de Françoise Dastur est un entretien avec Philippe Cabestan, et revient sur ses travaux en phénoménologie, en herméneutique et en idéalisme allemand. Tout en privilégiant la question du langage et de la poésie, notamment dans l’oeuvre de Hölderlin, elle s’attache à élucider le sens de notre expérience mondaine, par-delà tout positivisme et tout théologisme. Il s’agit, dans le prolongement de la pensée de Heidegger, de s’ouvrir à ce qui advient et de tenter de dire cette entrée en présence de l’apparaître qui se dérobe sans cesse à la prise de nos concepts. Dans cette perspective, la philosophe ne manque pas d’interroger la pensée orientale : comment ne pas tenter d’entrer en dialogue avec d’autres formes de pensée, qui peuvent peut-être rendre compte de manière plus adéquate de cet événement qu’est l’apparaître ? Françoise Dastur a enseigné aux universités de Paris I, Paris XII et Nice Sophia Antipolis. Elle est présidente honoraire de l’École française de Daseinsanalyse.
L'ouvrage de Jean-Louis Vieillard-Baron est un dialogue avec Emmanuel Tourpe. Si la philosophie trouve en la décision platonicienne de porter le regard vers le haut son acte originaire, elle ne connaît son épanouissement, avec Hegel et Bergson, que dans une pensée de l’esprit vivant. L’oeuvre de Jean-Louis Vieillard-Baron, professeur émérite de l’université de Poitiers, est toute entière ordonnée à cette manifestation de l’Esprit en son unité. Habité par la question du temps et celle, corrélative, de la transmission, assumant son statut de maillon dans l’aventure de la philosophie universelle, il convoque les classiques allemands et le spiritualisme français au dialogue avec ses maîtres Corbin, Ricoeur, Bruaire ou le père Tilliette, pour offrir un aperçu éblouissant de quelques problèmes métaphysiques essentiels : l’âme, le beau, la création, la liberté, Dieu... Et d’accompagner le lecteur, au terme d’une méditation sur l’essence de la culture, vers ce degré où se réfléchit la liberté créatrice de l’homme.